
Résumé d'études cliniques
Etude 1 : Sujets sains vs sujets parkinsoniens
Etude 2 : Inter-comparaison de bases de données
Etude 3 : Suivi longitudinal de la quantification des transporteurs de la dopamine avec l’123I-Ioflupane
Etude 1 :
Sujets sains vs sujets parkinsoniens
Sur base de données multicentrique internationale
Méthode :
Le logiciel de quantification DaTsoft3D a été évalué sur les images de DaT-scan de la base de données PPMI*, base multicentrique internationale d'images propriété de la fondation Parkinson’s Progression Markers Initiative (www.ppmi-info.org/data).
Cette base de données PPMI comportait, le jour du téléchargement, 563 images DaTscan , dont 168 de sujets sains et 395 de sujets atteints de la maladie de Parkinson.
L'ensemble des sujets a été analysé avec DaTsoft3D utilisé en mode entièrement automatique. 2 paramètres ont été retenus pour l'évaluation : la valeur minimale des 2 putamens et l'index putaminal calculé par DaTsoft3D.
Résultats de l'étude 1
Sujets sains (controls) versus sujets parkinsoniens (parkinsonians)
Minimum des putamens
En fonction de l'âge
La valeur minimum entre les potentiels de liaison putaminale droite et putaminale gauche, décroit physiologiquement avec l'âge.
Index Parkinson
En fonction de l'âge
L'Index Parkinson propre à DaTsoft3D, basé sur la fixation des putamens (en donnant une prépondérance pour la partie postérieure), la dissymétrie D/G et l'âge des sujets, permet une correction efficace de l'âge des sujets.
Minimum des putamens
Sensibilité et spécificité proches de 95%
La valeur minimum des putamens permet de classer de manière très performante les sujets sains par rapport aux sujets atteints de la maladie de Parkinson.
Index Parkinson
Sensibilité améliorée
L'Index Parkinson améliore la distinction entre les 2 populations sujets sains vs parkinsoniens.
Conclusion de l'étude 1
Sujets sains vs sujets parkinsoniens
DaTsoft3D est un logiciel particulièrement efficace pour la quantification des images DaTscan, puisqu'il obtient des sensibilités et spécificités supérieures de près de 95% en considérant la valeur minimale entre les 2 putamens droit et gauche pour le classement sujets sains versus sujets parkinsoniens, sur une base de données multicentrique internationale,
L'Index Parkinson propre à DaTsoft3D permet d'apporter une correction efficace de l'effet de l'âge sur les valeurs de potentiels de liaison et porte à 97% la sensibilité et la spécificité sur cette base de données.
Etude 2 :
Inter-comparaison de bases de données
En collaboration avec Pr E. Guedj, Marseille
Base de données PPMI vs base de données Marseille.
DaTsoft3D a été utilisé sur 2 bases de données de sujets sains, PPMI et Marseille (CHU La Timone de Marseille AP-HM; PHRC 2007/09). Les images ont été acquises, reconstruites et filtrées de manières différentes pour les 2 bases. De plus, la répartition des âges des sujets était très différente entre les 2 bases. Les âges de sujets de la base PPMI est plus proche du recrutement habituel pour ce type d'examen, alors que la base de Marseille est plus homogène en fonction de l'âge, avec une moyenne de 10 ans de moins.
Résultats étude 2
BD PPMI vs BD Marseille
Ces graphiques montrent des moyennes significativement différentes observée entre les 2 bases pour le minimum des putamens. Ce résultat doit être interprété par la différence des âges entre les 2 bases de données utilisées. En effet, l'index putaminal calculé par DaTsoft3D ne montre pas de différence significative entre les 2 populations.
Conclusion de l'étude 2
BD PPMI vs BD Marseille
La prise en compte de l'âge dans le calcul de l'Index Putaminal permet de replacer les valeurs de quantification dans le contexte de l'âge du sujet. Grâce à cette prise en compte, l'inter-comparaison de bases de données très différentes au point de vue de l'âge des sujets a été rendue possible.
D'une manière plus globale, ces résultats montrent que DaTsoft3D est bien adapté aux données provenant de différences sources et différents protocoles d'acquisition.
Etude 3 :
Suivi longitudinal de la quantification des DaT
Base de donnée du CHU de Toulouse.
Les images de 58 patients ayant bénéficié de 2 examens à l’123I-Ioflupane (DaTscan®) ont été analysées pour cette étude rétrospective de groupes. 24 patients avaient un fonctionnement normal des neurones dopaminergiques (groupe N), 34 avaient une atteinte pathologique des transporteurs de la dopamine (groupe P), dont 15 n’avaient reçu aucun traitement (groupe P0) et 16 avaient reçu un traitement identifié (groupe P1).
La quantification des images DaTscan a été effectuée avec le logiciel DaTsoft3D®, permettant les mesures des potentiels de liaison (PL) droits et gauches des noyaux caudés (NC), des putamens (PU) et du striatum (ST).
Résultats étude 3
sur le suivi longitudinal de groupes
Les résultats obtenus montrent une dispersion des variations annuelles autour de la valeur moyenne avec un écart-type de l’ordre de 11%, ce qui limite le suivi longitudinal à un groupe de sujet, et non sur un seul sujet pris isolément.
Pour le groupe N, les variations annuelles moyennes des potentiels de liaison (NC, PU, ST) avaient pour valeurs respectives (-0,03%/an, -0,96%/an, -0,43%/an). Ces valeurs ne s’écartent pas de manière significative de la valeur de la décroissance physiologique normale -0,66%/an (respectivement p = (0,75, 0,87, 0,89)).
Les variations annuelles moyennes des potentiels de liaison (NC, PU, ST) du groupe P (-9,6%/an, -13%/an, -11%/an) différaient significativement d’une part du groupe N (respectivement p = (0,0012, 0,0011, 0,0005)), et d’autre part de la décroissance physiologique (respectivement p = (0,0040, 0,0033, 0,0018)), montrant que la dénervation dopaminergique résulte d’une évolution plus rapide de la perte neuronale.
Aucune différence significative n’a été montrée entre les groupes P0 et P1. Le possible effet neuroprotecteur des traitements actuels n'a pas pu être montré, soit que l'effectif des populations (15 et 16 patients) n'était pas suffisant, soit que l'impact du traitement (la L-DOPA étant le traitement majoritaire dans le groupe P1) sur la dégénérescence ait été trop faible (à noter que la L-DOPA n’est plus recommandée en première intention où un agoniste dopaminergique doit être actuellement choisi).
Conclusion de l'étude 3
sur le suivi longitudinal de groupes
Dans cette étude rétrospective portant sur 2 groupes d’effectifs limités (24 et 34 sujets), l'un à évolution normale, l'autre à évolution pathologique, nous avons mesuré une différence significative des variations annuelles des potentiels de liaisons entre ces 2 groupes.
En conclusion, la quantification à l’aide du logiciel DaTsoft3D de deux DAT-scans à l’123I-Ioflupane consécutifs, permet de suivre l’évolution de la perte neuronale au cours du temps par groupe de sujets.
Conclusion sur l'évaluation de DaTsoft3D
DaTsoft3D a été validé sur la base de données multicentrique internationale PPMI (n=563 patients).
- Sujets sains vs Parkinsoniens : sensibilité et spécificité > 95%
- L'index Parkinson (PI) prend en compte l’âge des sujets efficacement
La comparaison avec une autre base de données de sujets de sains a montré que DaTsoft3D est adapté aux études multicentriques, sans calibration physique (les études réalisées ultérieurement, ont confirmé ce résultat).
DaTsoft3D permet de suivre, par groupes de sujets, l’évolution de la perte neuronale moyenne au cours du temps à partir de 2 DaT-scans consécutifs.
A propos des données PPMI
Remerciements des auteurs
Les auteurs remercient la fondation PPMI de leur avoir donné un accès libre à sa base données, pour l'évaluation du logiciel DaTsoft3D.
La fondation PPMI – un partenariat public-privé - a été fondée par la Michael J. Fox Foundation for Parkinson's Research et des partenaires financiers, incluant : Abbott, AVID, Biogen Idec, Bristol-Myers Squibb, Covance, Elan, GE Healthcare, Genentech, GSK, Lilly, Merck, Mezo Scale Discovery, Pfizer, Roche, UCB. Pour plus d'informations, visitez www.ppmi-info.org.
Université Paul Sabatier
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